Un immense buffet
Dans la rue, des milliers de cuisiniers proposent une incroyable variété de plats des différentes régions de la Chine.
Je vis en Suisse depuis plus de dix ans. Quand des amis me demandent si la nourriture chinoise me manque, je suis toujours perplexe. Parler avec un Chinois de la cuisine chinoise, c’est comme parler avec un Européen de la cuisine européenne. Il n’existe pas de cuisine chinoise unique, chaque région ayant sa propre cuisine.
J’ai grandi à Shanghai. Dans les zones d’habitation de la ville, il y a des petits marchés de légumes ; les ruelles sont bordées de magasins d’alimentation et de restaurants. On y mange sur place ou on fait emballer les plats à emporter. La nourriture est bonne et bon marché, personne n’a besoin de faire la cuisine à la maison. Le matin, on peut acheter son petit déjeuner dans la rue et le soir, au marché nocturne, on trouve une quantité de choses à grignoter. Personne ne sera déçu, il y en a pour tous les goûts.
Quand je rends visite à mes parents, à Shanghai, j’aime bien flâner, le soir, sur la West Nanjing Road et aux alentours. C’est là que se trouvent certains de mes stands favoris. En général, je m’achète d’abord des xiaolongbao ; ce sont des raviolis cuits à la vapeur dans des paniers de bambou. J’ai le choix entre différentes sortes qui sont alors préparées à la demande, sous mes yeux. On voit souvent des stands tenus par toute une famille. Les raviolis doivent bien sûr être consommés très chauds. Ou bien je commande des sanxian huntun, c’est-à-dire des raviolis huntun garnis de crevettes fraîches, de viande et de champignons.
On peut ensuite acheter en chemin quelque chose de sucré comme du gâteau de riz fourré de sésame noir, de haricots rouges, de cacahuètes ou de noix de coco râpée.